Interview, Membres de Bouleau Network, Success Story

Pour Simon Chappuis, les bonnes résolutions c’est toute l’année!

Publié le
parAnick Goumaz

C’est quoi tes bonnes résolutions pour 2022? Après les excès des Fêtes, nous sommes nombreux à commencer l’année plein de bonnes intentions pour retrouver la forme. Accompagnateur sportif, membre de Bouleau, Simon Chappuis nous donne ses bons conseils selon les 6 médicaments incontournables pour lui: le mouvement, l’air frais, le soleil, l’eau, l’alimentation et le sommeil.

En tant qu’accompagnateur sportif, ressens-tu l’effet «bonnes résolutions» chez tes clients en janvier?

Je ne le ressens pas directement en janvier, mais c’est probablement le cas dans les fitness. En faisant le choix d’être accompagnateur sportif en plein air, je remarque que le froid de l’hiver retient les gens. En janvier, je reçois par contre des messages de personnes qui veulent se reprendre en main. Elles viennent chercher des informations, mais pour commencer éventuellement une activité en mars-avril.

À ton avis, cette tradition des résolutions de janvier est-elle une bonne idée?

Oui, c’est positif, mais pourquoi se limiter au mois de janvier? D’après les études statistiques, à mi-janvier, 90% des gens qui ont pris de bonnes résolutions les ont déjà lâchées… Je pense que beaucoup de personnes prennent plusieurs bonnes résolutions à la fois, du style: «cette année, j’arrête de fumer, je bouge plus et je mange mieux». C’est pratiquement voué à l’échec! C’est trop et ils craquent! Je conseille d’opérer un changement à la fois. Par exemple, on peut décider de bouger plus. Tant que ce n’est pas une habitude, on attend avant d’intégrer d’autres intentions. De cette manière, on peut prendre de bonnes résolutions tout au long de l’année et pas seulement en janvier.

On connait tous l’effet de l’abonnement au fitness acheté en janvier, relégué dans les placards le reste de l’année. L’accompagnement sportif serait-il la clé pour garder la motivation?

Bon, il faut dire que les fitness proposent souvent aussi des coachings, des accompagnements… Mais c’est une certitude qu’en prenant directement un abonnement annuel, celui-ci va rester dans le tiroir pendant les beaux jours. En revanche, la formule répond à un besoin, car ça marche fort! Dans le cas de mes entrainements, la personne paie ce qu’elle a fait, donc c’est différent. Je suis aussi très attaché à l’accompagnement sportif en plein air. Je trouve que quand on a ça [il montre le paysage de Vulliens, par sa fenêtre, NDLR] devant la maison, il faut en profiter! Et c’est encore plus bénéfique pour la santé, car je compte 6 médicaments incontournables: le mouvement, l’air frais, le soleil, l’eau, l’alimentation et le sommeil. Avec les accompagnements sportifs en plein air, la moitié du programme est déjà rempli.

On a tous fait des excès pendant les Fêtes, as-tu un conseil miracle pour retrouver la forme?

Premièrement, il n’y a pas lieu de culpabiliser. On ne peut pas avoir une rigueur à 100% tout le temps et c’est le but des Fêtes de profiter tous ensemble et de se faire plaisir. Notre objectif devrait être de chercher un équilibre sur l’année. Ce qui est important, c’est de ne pas continuer sur cette lancée et de tout de suite reprendre un rythme normal. Dans la plupart des cas, il n’y a pas besoin d’être plus strict après les Fêtes qu’avant! Notre société va très vite, dans tous les domaines. Des personnes me contactent en me disant qu’elles veulent perdre 10 kilos en 3 mois. Pourquoi 10 kilos? Et pourquoi en 3 mois? C’est comme pour tout dans la vie, on aimerait que le poids pris en fin d’année disparaisse au plus vite.

Sport et alimentation vont de pair: as-tu également un bon tuyau facile à appliquer pour mieux se nourrir?

Je conseille de prendre le temps. D’abord, dans la cuisine. Nous sommes tous stressés entre vies professionnelle et familiale. C’est la solution de facilité d’acheter des plats industriels vite préparés, mais gras et sucrés. Pour manger sainement, il faut que la transformation se fasse dans la cuisine et pas dans des industries. Ensuite, il faut aussi prendre le temps à table, au lieu de manger sur le pouce en 10 minutes. Le repas doit rester un moment convivial, de partage avec la famille, où l’on apprécie le goût, les textures. C’est meilleur pour la digestion et on sait qu’il faut 20 minutes pour atteindre l’effet de satiété, sinon on se laisse tenter par le grignotage. Je conseille de faire une «photographie» de son alimentation et de réfléchir aux modifications possibles, aux aliments industriels remplaçables par du frais.

Simon Chappuis, accompagnateur sportif en plein air © Simon Chappuis
Simon Chappuis, accompagnateur sportif en plein air © Simon Chappuis

Quel est ton avis sur les compléments alimentaires?

Je pense que les compléments devraient être réservés aux cas de carences définis par un médecin. Reconstruire le rapport avec les aliments en prenant cette «photographie» me semble la priorité. Tant qu’on n’a pas fait ça, comment peut-on identifier les éléments qui nous manquent? C’est la même chose pour les produits de régime: pourquoi les acheter à prix d’or, avant d’avoir essayé de changer les mauvaises habitudes?

Plus que jamais, il est important de booster notre immunité, le sport a-t-il un effet sur notre résistance?

Malheureusement, ce n’est pas intéressant économiquement que la population booste son immunité! Je regrette qu’à aucun moment de cette crise on ne parle de prévention. Dommage, car on peut donner des conseils simples, même si le risque zéro n’existe pas. Je pense que le sport contribue favorablement à l’immunité, au même titre que les 5 autres médicaments dont je parlais. C’est un équilibre de vie en tout temps. En se vaccinant, les gens pensent se protéger eux-mêmes et les autres, mais certains pourraient faire plus pour leur système immunitaire, car à côté de ça ils gardent le même mode de vie, mangent mal, dorment mal, ne bougent pas… C’est comme pour les régimes, on pourrait trouver une solution en nous, dans le respect mutuel, mais on préfère l’acheter ailleurs.

Tu as un slogan très fédérateur «Ne craignez pas d’être lent, craignez d’être immobile», peux-tu nous expliquer ta philosophie?

Tout va très vite, trop vite, dans notre société, et la vitesse n’a pas que du bon. On est très stressés, on doit assumer des tâches, on a beaucoup de choses à faire… Ralentir a de toute façon des effets positifs dans la vie. Dans mes journées, je me fixe des priorités, qui sont le mouvement – ce qui est ma manière de prendre du temps pour moi – et ma famille. Chaque jour, j’évalue quand je peux bloquer un moment pour ces éléments essentiels pour moi. En conséquence de ces choix, je dois accepter que certains projets aillent moins vite que j’aimerais. Ça me fait déculpabiliser. Cette philosophie rejoint l’aspect sportif, car beaucoup de personnes me disent que les autres sont plus rapides, qu’elles ont peur de les ralentir. Mais le but c’est de bouger! Je ne cherche pas à coacher des champions, je veux qu’on s’épanouisse, qu’on prenne du plaisir. Peu importe qu’on se considère soi-même comme un guépard ou comme une tortue. Une tortue, ça avance, ça bouge!

Quand on est entrepreneur, on passe pas mal de temps devant un écran, est-ce compatible avec la vie en mouvement que tu prônes?

Là aussi, c’est une question d’organisation. Dans mon cas, si je juge que le meilleur moment pour bouger se situe de 13h30 à 14h30, alors je le bloque comme un rendez-vous. C’est bénéfique pour mon corps et au niveau du travail, car j’en profite pour réfléchir, penser à ce que j’ai à faire. C’est sûr qu’il faut de la discipline. Si on me propose un rendez-vous dans le même créneau, je vais refuser. Certains travaillent 14-15 heures par jour, puis s’occupent de leur famille. Ils n’ont pas le temps de faire du sport la semaine. Dans ces cas-là, il existe des solutions, comme les bureaux de marche ou les sièges assis-debout, qu’on peut venir tester chez moi, sans engagement. Sur le tapis, on marche à une vitesse d’environ 2 km/h, soit 4000 pas en 1h, alors que l’OMS recommande 10’000 pas par jour. La position assise n’est pas idéale et quand elle se prolonge cela engendre des maux de dos, de hanche… Chez nous, on a encore besoin de temps pour démocratiser ces outils, mais aux USA, qui ont toujours 10 à 15 ans d’avance sur nous, ça marche très fort!

Tu es papa d’une famille nombreuse, as-tu un conseil pour concilier vie professionnelle, vie de famille, tout en restant sportif?

Encore une question d’organisation! Il faut être structuré, organisé pour capter les meilleurs moments. Je me lève tôt pour courir et je me couche tôt, au lieu de rester devant la télévision. Au niveau professionnel, les projets vont moins vite, mais tant qu’ils avancent, ça me convient! J’entends des gens dire qu’ils n’ont que 10 minutes par jour pour bouger, que ça ne vaut pas la peine, mais oui! C’est mieux que rien!

Et toi, as-tu toujours été si sportif?

Oui, le mouvement fait partie de mon ADN. Mais j’ai fait ma crise d’ado. J’étais en surpoids, même si j’ai toujours aimé bouger, faire du vélo, aller en forêt, faire du tennis contre le mur de la maison… Je suivais 2-3 entrainements de foot par semaine, mais je mangeais trop. À 16 ans, j’ai décidé de reprendre la course pour perdre des kilos. Ce parcours parle beaucoup à certaines personnes, donc je me repose sur cette expérience. Le vécu est tout aussi important que les formations. Les gens apprécient que je les accompagne dans leur remise en forme, comparé à un Monsieur Muscle qui les comprend peut-être moins. J’ai plus d’empathie.

Comment ça se passe si on souhaite (re)faire du sport avec toi? Quels sont tes différents services?

Il y a deux approches: la première consiste en un suivi à distance, sans entrainement, mais avec des contacts toutes les semaines pour accompagner, donner des conseils, aider à retrouver un mode de vie sain et encourager. Sinon, je propose des entrainements individuels ou en groupe, de course à pied et de renforcement. Les participants sont libres: en accord avec leurs besoins, on peut se voir toutes les 2 semaines ou plus. Je ne force pas à maintenir les séances chaque semaine. Le premier entrainement a toujours lieu en extérieur. Je montre des outils, on cherche à se connaître, car c’est très important que le courant passe, que ma manière de travailler soit en harmonie avec les attentes. On peut aussi opter pour les entrainements et le suivi à distance en complément. Dans tous les cas, c’est le client qui fait la démarche. Je ne pousse pas, je laisse venir. C’est ma stratégie pour me garantir une réelle motivation. Au final, c’est toujours le participant qui devra avancer! Je l’accompagne, mais c’est lui ou elle qui met un pas devant l’autre.

SC Sport, par Simon Chappuis

On a entendu dire que 2022 était l’année des défis pour toi, peux-tu nous en parler?

J’aimerais organiser un événement sportif, une course de montagne, mais c’est assez complexe. J’ai aussi envie de faire une traversée de La Broye, de sa source aux Alpettes à Semsales, jusqu’au lac de Morat. Ce ne sera pas un évent, mais plutôt un challenge en mode «qui m’aime me suive». Mais surtout, à l’heure où on parle, j’en suis à mon 676e jour de course d’affilée. Ça veut dire que, si tout va bien, j’atteindrai le 1000e jour le week-end du 3 et 4 décembre 2022. J’aimerais marquer le coup en courant 1000 heures. Je ne sais pas encore si ce sera une compétition ou un challenge, que j’aime bien pour sa spontanéité et son côté informel.

Vous pouvez compter sur Bouleau pour vous en dire plus quand les projets de Simon se concrétiseront!

 

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